Les 3 incontournables de la recherche d’emplois/stages juridiques à l’international.

Par Sarah Ouis, Legal Counsel.

Puisqu’une fois n’est pas coutume, trouver un stage/emploi à l’étranger dans un domaine présumé non exportable tel que le droit, pourrait à premier abord paraitre être une question relevant davantage de la chance que d’une réelle possibilité.

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Et pourtant, il s’est écoulé une année depuis ce fameux soir d’octobre 2018 où j’ai relayé pour la première fois aux yeux du public mon expatriation de juriste fiasco au Royaume-Uni (pour lire l’article, c’est ici).

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Une eau précieuse puisque ce sont près d’une vingtaine de candidats qui sont depuis parvenus à décrocher des entretiens / opportunités de stages/emplois dans cinq pays différents (spoiler alert, il s’agit pour la majeure partie d’entre eux de juristes !).

Vous serez ravis de constater que nous nous rapprochons ainsi d’une nouvelle tendance, celle consistant à pouvoir faire sa place professionnelle sur un marché étranger et ce, en dépit des idées reçues quant aux potentielles difficultés d’insertion dans un secteur donné. Reste à savoir comment…

Outre la nécessité de préparer son départ vers de nouveaux horizons (je vous invite pour cela à consulter mes articles partageant le mode d’emploi pour une expatriation réussie), une des questions qui est beaucoup revenue (et qui continue de revenir régulièrement) de la part des candidats à cette aventure est la suivante : comment rechercher des opportunités à l’international ?

Décrocher une opportunité est rarement le fruit du hasard, raison pour laquelle il m’est apparu essentiel de résumer les codes de la recherche d’opportunités internationales afin que ce partage profite au plus grand nombre.

Que vous soyez à la recherche d’un stage ou d’un emploi à l’international, les 3 incontournables décrits ci-dessous devraient probablement accélérer votre progrès dans ce processus souvent fastidieux (pour ne pas dire décourageant) et aux semblants illusoires.

Avant-propos

Avant de rentrer dans le vif du sujet, un parallèle avec l’article traitant de l’éloge de la concession (disponible ici) dans l’expatriation me paraît essentiel pour appuyer mon propos.

Il est important de rappeler que les opportunités appartiennent à celles et ceux savant se les créer. Ainsi et dans l’ hypothèse d’une recherche d’opportunités à l’échelle internationale, cela se traduira par la flexibilité dans son approche et le fait d’envisager (dans la mesure du possible selon vos contraintes personnelles) des opportunités de stages/emplois dans plusieurs lieux (dans l’idéal plusieurs pays ou si vous n’envisagez un départ que dans un pays en particulier, plusieurs villes).

La flexibilité s’entend aussi bien en termes de lieux qu’en termes d’opportunités professionnelles (et notamment d’intitulés de postes, de type de contrats etc.) d’où l’importance de ne négliger aucune piste pour autant que celles-ci soient en cohérence raisonnable avec votre projet de carrière.

Cette approche générale dans votre quête d’aventure professionnelle à l’international vous permettra de mieux appréhender votre stratégie de recherche – car oui, il en faut une, pour la connaitre c’est par ici.

La recherche d’opportunités à l’international en trois points.

A force de questionner les candidats sur la façon dont ils procèdent pour rechercher une opportunité à l’étranger, il semblerait qu’il existe un lien intrinsèque entre leurs méthodes et leurs résultats peu fructueux (soit en raison d’une présupposée carence d’opportunités ou tout simplement parce que ces mêmes candidats sont rarement ou peu rappelés par les recruteurs).

Or, pour avoir notamment publié plus d’une centaine d’offres d’emplois et de stages en quelques mois via les réseaux sociaux [1] et avoir constaté que plusieurs candidats ont été rappelés voire, dans le meilleur des cas, recrutés, la bonne nouvelle c’est que les opportunités internationales (y compris juridiques !) non seulement existent mais que votre profil peut également répondre à un besoin venu d’ailleurs... à condition évidemment de savoir les trouver et de se positionner en conséquence ! C’est ce que nous allons voir ci-dessous.

Optimisation de la stratégie de recherche.

Rechercher un emploi ou un stage dans son pays d’origine ou en terres inconnues nécessitent d’envisager cet exercice sous un œil nouveau, celui du candidat local dans la destination convoitée.

Ainsi, optimiser sa recherche d’opportunités à l’international c’est notamment :

Sortir des sentiers battus et expatrier son mindset : considérer la recherche locale.

Parmi les erreurs les plus fréquentes des candidats en recherche d’opportunités internationales : celle consistant à rechercher des offres uniquement (ou principalement) à partir des sources du pays d’origine.

Pour donner l’exemple de candidats situés dans l’Hexagone, ces derniers intensifient leurs recherches sur les rubriques internationales des sites français ou poursuivent des Volontariats Internationaux en Entreprise (plus communément appelés VIE) alors même qu’Internet permet d’accéder aux sites de différents pays en temps réel.

Vous l’aurez compris, optimiser sa recherche d’opportunités internationales sous-entend d’exporter son mindset et rechercher localement, autrement dit, à l’image des candidats déjà basés dans le pays visé pour la simple et bonne raison que les entreprises posteront davantage leurs besoins sur leur marché local.

Diversifier les sources de recherches.

Je fais notamment référence à la nécessité d’élargir autant que faire se peut ses différentes sources de recherches dont les suivantes :

Google : je me pose parfois cette question existentielle : que ferions-nous sans Google ? (que celui ou celle qui n’y ai jamais pensé me jette la première pierre). Vous seriez surpris de constater que simplement ‘Googler’ votre recherche en mobilisant des mots clés pertinents vous donnera accès à des sources inconnues au bataillon et un premier regard sur le marché local visé.
- Par exemple : si vous êtes à la recherche un stage /emploi juridique au Royaume-Uni : essayez de ‘Googler’ : ‘legal internship UK’ ou même ‘legal counsel UK’
- Tentez même d’accompagner votre recherche d’un brin d’audace en ajoutant un critère supplémentaire de type ‘European’ ou ‘French’. Je vous laisserai constater par vous-même les résultats

Les sites de recrutement : il convient de rechercher des opportunités à la fois sur des sites généralistes mais également spécialisés.
- Exemples de sites généralistes : Indeed (mondial), Reed.co.uk (Royaume-Uni), Gulf Talent (Moyen-Orient)
- Exemples de sites spécialisés : TotallyLegal ou encore The Lawyer (Royaume-Uni, Moyen-Orient, Asie)

Les cabinets de recrutement : le même principe va également s’appliquer pour les cabinets de recrutement qui peuvent à la fois couvrir des besoins dans différentes industries (Robert Walters) ou qui sont davantage spécialisés dans un secteur en particulier (pour le juridique, Law Absolute)

Le cas particulier des stagiaires/jeunes diplômés/profils juniors

A l’instar des offres d’emplois, les offres de stages ou même d’emplois destinés aux jeunes diplômés/profils juniors peuvent apparaitre sous différentes formes :
- Les stagiaires : work experience, work placement, internships, intern.
- Les jeunes diplômés / profils juniors : junior, graduate, graduate programme, apprenticeships.

Il existe par ailleurs des cabinets / sites de recrutement spécialisés dans le recrutement de ces profils (par exemple, Inspiring Interns au Royaume-Uni)

Diversifier les mots clés.

Je le disais dans un autre article, les intitulés pour des postes de nature très similaires se suivent mais ne se ressemblent pas raison pour laquelle la diversification des mots clés aura un impact non négligeable sur votre capacité à pouvoir trouver des offres pertinentes.

- Au Royaume-Uni : un poste de juriste peut se traduire par "Legal Counsel", "Legal Advisor", voire "Legal Ninja" pour certaines entreprises dans le secteur de la tech ;
- Au Luxembourg : il ne sera pas rare de trouver des intitulés de type "Legal Officer".

Il résulte de ce qui précède que votre recherche d’emploi devra mobiliser différents mots clés en lien avec votre corps de métiers et sur différents canaux. Par exemple, tentez de multiplier les mots clés en lien avec les missions clés de la profession ("legal", "contracts", "compliance", "regulatory").

Profitez-en pour également ajouter des mots clés se rapprochant davantage de votre élément différenciant comme votre maîtrise des langues voire votre expertise dans un secteur particulier. Si on prend l’exemple du juriste français, le fait d’ajouter ‘French’ ou ‘European’ vous permettra de cibler les offres ayant un lien encore plus pertinent avec votre profil.

Reproduisez cet exercice sur les différentes sources décrites ci-dessus et observez les résultats.

Vous voici enfin prêts pour la recherche d’opportunités professionnelles dans un contexte international

Reste à savoir comment adopter le bon positionnement dans ses candidatures dans de telles circonstances afin d’accroitre ses chances de susciter l’intérêt du recruteur, c’est ce que nous verrons dans un prochain article... Stay tuned

Pour plus d’informations sur l’expatriation et autres conseils de carrière, je vous invite à me suivre sur @expatomnes sur les différents réseaux (et notamment Facebook, Instagram, Twitter) et Sarah OUIS sur LinkedIn

Did you know ? Mon parcours de juriste d’entreprise au Royaume-Uni est disponible sur YouTube, pour le visionner c’est ici

Sarah OUIS, Legal Counsel

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Discussions en cours :

  • Dernière réponse : 3 septembre 2020 à 00:52
    par Marina , Le 31 mars 2020 à 19:46

    Article très très intéressant ! Je suis dans la situation inverse : diplômée d’un Master 2 de droit en Italie, je voudrais m’installer en France, mais sincèrement je trouve cela difficile, car les formations recherchées sont très spécifiques (contrairement à la formation italienne). Avez-vous des conseils à me donner ? Est-ce envisageable pour moi un tel projet ?
    Je tiens à souligner que je parle et j’écris couramment la langue, mais je sais pas si cela va suffire..
    Merci par avance !
    Marina

    • par Sarah OUIS , Le 3 septembre 2020 à 00:52

      Bonjour Marina

      Tout d’abord pardonnez mon retard, je pensais vraiment vous avoir répondu !

      Alors c’est une bonne question, de ma propre expérience le marché juridique français se veut davantage local avec des recrutements plutôt orientés juristes français

      Ceci dit un profil comme le vôtre peut probablement intéresser des entreprises internationales à la recherche de profils variés ou même des entreprises commerçant avec l’Italie

      Je vous recommanderai de discuter avec des recruteurs juridiques en France au regard de votre projet tout en explorant le marché en utilisant les méthodes de l’article.

      Sinon, développer une carrière internationale notamment en terre anglo-saxonne est toujours une plus value très recherchée en France !

      Les pays bas ou l’Irlande pourraient vous permettre un tel tremplin vers le marché français dans un futur proche qui sait ?

      À bientôt !

      Sarah

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La déclaration de créances par LRE pour sécuriser les paiements.

La déclaration de créances par LRE pour sécuriser les paiements.

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170 lectures 1re Parution: 4.97  /5

En tant que juriste, avocat ou cabinet de recouvrement, vous pouvez être mandaté pour déposer une déclaration de créances lorsqu’un client fait face à des factures impayées. Cette procédure arrive lorsque le débiteur rencontre des difficultés financières et qu’il ne parvient plus à faire face à ses dettes. Il risque alors de se retrouver en difficulté financière, pouvant potentiellement conduire à une situation de cessation de paiements. L’ouverture d’une procédure collective est bien souvent l’étape suivante. Ce type de procédure vous empêche de vous retourner contre le débiteur. Dans cet article, retrouvez tous nos conseils pour permettre à vos clients de recouvrer rapidement leurs impayés. Nous verrons également comment la Lettre recommandée Electronique permet de sécuriser les paiements et la trésorerie de vos clients.

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Ce qu’il faut savoir sur la déclaration de créances

La déclaration de créances : une formalité obligatoire

La déclaration de créances est une démarche permettant à un créancier d’obtenir un remboursement et/ou une indemnisation sur des factures impayées. Il s’agit de lister ces dernières et de déclarer leur nature et leur montant.

Dans le cas d’une procédure collective, l’entreprise se trouvant en état de cessation des paiements n’est pas autorisée à s’acquitter des dettes contractées antérieurement à la procédure et se retrouve donc protégée contre d’éventuelles poursuites judiciaires.

Cette procédure ne garantit pas le remboursement de la créance, mais elle demeure le seul moyen de la faire reconnaître officiellement.

Les différentes procédures

Lorsqu’une entreprise rencontre des difficultés financières, une demande d’ouverture de procédure collective peut être effectuée par le débiteur lui-même (donc l’entreprise ou le dirigeant), le créancier (si ce dernier prouve que le débiteur est en situation de cessation des paiements) ou par le procureur de la République en cas d’antécédents (irrégularité, plainte ou signalement).
Selon la situation du débiteur, une procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire sera entamée. Le mandataire judiciaire est alors tenu d’informer les créanciers qui devront déposer une déclaration de créances.

Qui effectue la déclaration de créances ?

La déclaration de créances doit être effectuée par le débiteur, autrement dit le représentant légal de l’entreprise ou par un mandataire (commissaire de justice, avocat, juriste, cabinet de recouvrement) ayant au préalable obtenu une délégation de pouvoir.

Sous quel délai déposer une déclaration de créances ?

Le dépôt de la déclaration de créances doit être effectué au plus tôt et au plus tard deux mois après la publication au BODACC (Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales) et cela peu importe le type de procédure en cours.
Passé ce délai, il restera le recours par la voie judiciaire. En cas de force majeure, une requête en relevé de forclusion pourra être déposée au greffe du tribunal de commerce dans un délai de 6 mois à compter de la publication au BODACC. Suite à cette requête, un délai supplémentaire d’un mois pourra être accordé au créancier.

A noter que si les créanciers ne sont pas en France ou si la procédure collective a été ouverte en outre-mer, un délai supplémentaire de deux mois est accordé afin d’effectuer la procédure de déclaration de créances.
Les créanciers reçoivent l’avis de déclaration de créances par courrier recommandé avec avis de réception dans les 15 jours suivant l’ouverture de la procédure collective.

La déclaration de créances : mode d’emploi

Focus sur les créances à déclarer

La déclaration de créances concerne à la fois les créances antérieures et postérieures à l’ouverture de la procédure collective ainsi que les créances garanties par une sûreté, autrement dit un gage ou une hypothèque. Pour ces dernières, il sera nécessaire de préciser la nature de la sûreté et les biens concernés.

Par ailleurs, les salaires et indemnités des employés, autrement dit les créances salariales et les pensions alimentaires, telles que les créances alimentaires n’ont pas à être déclarées, car elles seront payées de façon automatique et en priorité conformément à la procédure collective.

Les mentions obligatoires de la déclaration de créances

La déclaration des créances doit comporter certaines informations, notamment :
• l’identité du créancier et du débiteur ;
• la date d’ouverture et la nature de la procédure collective ;
• le montant de la créance à la date de l’ouverture de la procédure ou du moins une estimation précise de la créance.
• Etc.

S’il y a lieu, le montant des intérêts de retard et les majorations devront également figurer dans la déclaration de créances.

De plus, certains documents devront être joints à la demande, tels que les copies des factures, des bons de commande, de livraison, des contrats ou encore le document de délégation de pouvoir en cas de mandataire désigné dans la procédure.

À qui doit être adressée la déclaration de créances ?

Il est important d’adresser la déclaration de créances auprès de la bonne personne sous peine de forclusion. Elle doit être adressée au mandataire judiciaire en cas de procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire ou au liquidateur en cas de liquidation judiciaire.

L’envoi de la déclaration de créances

L’envoi de la déclaration de créances doit impérativement être réalisé en bonne et due forme au risque qu’elle soit rejetée. Sa forme reste libre, mais il est préconisé d’utiliser le formulaire Cerfa n°10021*10 et de l’envoyer par courrier recommandé électronique.

Pour plus de sécurité et de fiabilité, les juristes, avocats et cabinets de recouvrement ont l’habitude d’utiliser une Lettre Recommandée Electronique (LRE) AR24. Strict équivalent juridique du recommandé papier avec accusé de réception (article L.100 du Code des procédures civiles d’exécution), ce courrier dématérialisé permet de s’assurer que le mandataire judiciaire ou le liquidateur a bien pris connaissance de votre demande dans les délais réglementaires. En raison de son instantanéité d’envoi et d’acheminement et de son horodatage qualifié, vous gagnez du temps tout en bénéficiant d’une traçabilité certaine.

Que se passe-t-il après la déclaration de créances ?

Quelles sont les étapes qui suivent la déclaration de créances ?

Après le dépôt de la déclaration de créances, cette dernière est scrupuleusement analysée par le mandataire judiciaire ou le liquidateur. Chaque créance va être contrôlée et plus précisément son existence et son montant.

Les créances sont ensuite listées en plusieurs catégories :
• les créances admissibles ;
• les créances rejetées ;
• et enfin, celles qui seront renvoyées devant une autre juridiction.

C’est au juge-commissaire que revient le pouvoir de statuer sur l’état des créances en se basant sur la liste. Cette dernière est ensuite transmise au greffe du tribunal. Les créances sont ensuite rendues publiques et publiées au BODACC.

Les différentes parties, que ce soit, le débiteur, le mandataire ou encore le créancier, ont la possibilité de contester la décision du juge-commissaire dans un délai de 30 jours après publication au BODACC. Ce dernier statuera sur la demande de contestation.

Enfin, le paiement des créances se fera selon un ordre de priorité. Les premières sont les frais de justice. Après les créances garanties par une sûreté, ainsi que les créances fiscales et sociales, viennent ensuite le paiement des salaires, puis les créances postérieures à l’ouverture de la procédure, et enfin les créances antérieures.

Les conséquences en cas d’absence de déclaration de créances

La déclaration hors délai ou le fait de ne pas déclarer les créances peuvent avoir de graves conséquences d’autant plus si vous n’avez pas de motif légitime. D’une part, les créances ne seront pas prises en compte lors de la procédure collective ni publiées au BODACC. D’autre part, vous aurez peu de chance de recouvrer les factures impayées, étant donné que les autres créanciers ayant effectué leur déclaration seront prioritaires.

C’est pourquoi il est essentiel, en tant que professionnel du droit ou du recouvrement, d’agir rapidement et efficacement pour préserver les droits de vos clients.Juristes, avocats, cabinets de recouvrement, effectuez en quelques clics seulement et en toute simplicité la déclaration des créances de vos clients grâce à la LRE AR24. En plus de sécuriser le paiement de leurs factures, vous contribuez à améliorer leur trésorerie. Pour commencer à utiliser les services AR24, créez votre compte gratuitement.

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