Synthèse du livre de Maurice Berger : Séparation conflictuelle des parents. Quel mode de garde pour l'enfant ? Par Myriam Guedj Benayoun, Avocat.

Synthèse du livre de Maurice Berger : Séparation conflictuelle des parents. Quel mode de garde pour l’enfant ?

Par Myriam Guedj Benayoun, Avocat.

4234 lectures 1re Parution: 3.57  /5

Explorer : # séparation parentale conflictuelle # protection de l'enfance # mode de garde # impact sur l'enfant

Un couple avec un enfant se sépare, où l’enfant va-t-il habiter ?
Quelles modalités de garde envisager pour l’enfant né d’un « non couple », c’est-à-dire de parents qui n’ont jamais vécu ensemble, situation encore plus complexe ?
Comment comprendre qu’un enfant de parents séparés refuse tout contact avec un des deux parents sans recourir au concept simpliste et erroné de syndrome d’aliénation parentale qui aboutit à des décisions catastrophiques ?
L’enjeu est de taille car des réponses inadaptées à ces interrogations peuvent générer des troubles psychologiques ou y participer.
Le livre, « Séparation conflictuelle des parents. Quel mode de garde pour l’enfant ? » de Maurice Berger, écrit à partir des travaux scientifiques récents sur ces sujets et d’une longue expérience clinique, apporte des repères précis, différents de certaines réponses « convenues » actuelles, afin de protéger le développement affectif des enfants dans de tels contextes.
Il est destiné aux parents, professionnels de l’enfance, psychologues, pédopsychiatres, éducateurs, enquêteurs sociaux, juges, avocats.

NDLR : une fiche de lecture proposée par une lectrice du Village de la justice.

-


Avertissement de la Rédaction du Village de la Justice :
Le concept du "Syndrome d’aliénation parentale" fait l’objet de controverses. Il n’a à ce jour aucun fondement scientifique - mais à l’inverse il n’est pas interdit et est utilisé dans de nombreux dossiers juridiques.L’expression et l’usage du concept sont fortement déconseillés au niveau européen (https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2021-0406_FR.html ), étudiée au niveau français avec une note d’information mise en ligne sur le site intranet de la direction des affaires civiles et du Sceau du ministère de la Justice pour informer les magistrats du caractère controversé et non reconnu du syndrome d’aliénation parentale). Note introuvable à notre connaissance (voir à ce sujet : https://www.senat.fr/questions/base/2017/qSEQ171202674.html ).
Les enjeux sont multiples et nous semblent devoir être tranchés par une autorité publique. Dans l’attente de clarification, nous vous invitons à prendre avec grandes précautions cette expression qui est ici employée sous la seule responsabilité de l’auteur.

Le Docteur Maurice Berger [1], pédopsychiatre, consacre son dernier ouvrage à un problème de plus en plus présent dans le domaine judiciaire, tant civil que pénal : les divorces et séparations parentales conflictuelles.

Il envisage cette question dans la perspective qui a été la sienne tout au long de sa carrière : la protection du développement affectif de l’enfant. Rappelons qu’il a été l’auteur d’un projet de loi sur la protection de l’enfance en 2005, dont l’article 1 était : « Le but de la protection de l’enfance est la protection du développement physique, affectif, intellectuel et social de l’enfant et la satisfaction de ses besoins fondamentaux », farouchement refusé par toutes les instances concernées…mais repris tel quel dans la loi de mars 2016 sur la protection de l’enfance. Maurice Berger a par ailleurs été parrain du cycle approfondi de la justice des mineurs, et il est le responsable pédagogique du DU « Expertise légale en pédopsychiatrie et en psychologie clinique de l’enfant » créé en 2019 à l’Université Paris-Cité, seul DU français consacré à cet enseignement.

L’auteur souligne d’emblée le risque de tension entre la loi de mars 2002 sur l’autorité parentale et celle de mars 2016. La loi de 2002 pose comme but explicite la notion de coparentalité en insistant sur le « co » ; mais dans les situations de fort conflit parental autour de l’enfant, particulièrement concernant les modalités de garde, la question peut être celle des qualités éducatives de chaque parent. Doit-on alors envisager la situation sous l’angle d’un litige d’ordre privé entre particuliers, ou sous l’angle de l’intérêt pour la société d’avoir un enfant qui va bien, ces deux points de vue n’étant pas forcément compatibles ?

L’ouvrage débute en décrivant l’impact émotionnel, souvent sous-estimé, que peut avoir la séparation du couple parental sur un enfant : tristesse, insécurité, colère, culpabilité même, baisse des résultats scolaires. Cette période traumatique est le plus souvent surmontable si les parents n’y rajoutent pas leurs propres difficultés affectives, mais elle est importante à connaitre.

1. Dans une première partie, plusieurs chapitres sont consacrés à un contexte de plus en plus fréquent : les couples qui se séparent avec des enfants petits, en particulier âgés de moins de six ans ; et « les enfants nés d’un non couple », selon l’expression de l’auteur, dont les parents n’ont jamais vécu ensemble (l’enfant conçu pendant la nuit du réveillon), ou que quelques mois.
Les mots clés concernant ces situations sont la continuité, la progressivité, pourquoi la nuit et pourquoi 50/50 ?
A partir de situations cliniques décrites avec précision et d’un ensemble de travaux scientifiques, il apparait que le besoin essentiel des enfants petits est celui de sécurité affective et de continuité, comme l’indique clairement la loi de 2016, et que ces principes sont insuffisamment pris en compte dans certaines décisions judiciaires. Le non respect de ces besoins est souvent à l’origine de troubles de l’attachement, avec des angoisses de séparation, de l’insomnie, des moments de dépression, que les thérapeutes d’enfant ne parviennent pas à traiter tant que le rythme de vie imposé à l’enfant est trop discontinu. Une étude montre en particulier que le nombre d’enfants présentant un trouble de l‘attention (un élément du trouble nommé THADA) est 6 fois supérieur chez les enfants de 4 ans élevées avec un mode garde discontinu de type 35%/65% par rapport à ceux élevés dans une famille unie, et 3,5 fois plus élevés par rapport aux enfants vivant avec un hébergement principal. 70 praticiens spécialistes de l’attachement ont réalisé une publication en mars 2022 dans laquelle ils analysent 276 articles consacrés au thème « La prise en compte des liens d’attachement au tribunal dans les décisions de résidence lors des situations de séparation parentale ».
Les conclusions, qui vont, dans le sens des constatations cliniques faites par Maurice Berger sont :

  • l’importance de la continuité des soins suffisamment bons et de la continuité du lieu de domicile ;
  • le fait que la relation particulière avec la figure d’attachement principale (le care giver), havre de sécurité, n’est pas transférable à une autre personne ;
  • la valeur du réseau de nouvelles relations si elles ne sont pas une menace ou si elles ne bloquent pas l’accès aux relations préexistantes, précision capitale ;
  • aucune recherche ne montre que la nuit est essentielle au développement d’une relation d’attachement ; ce qui est important, c’est la qualité des interactions « ludiques » (« moments de plaisir et de jeux partagés ») avec le parent qui n’a pas l’hébergement principal ;
  • les nuitées peuvent être régulières à partir de l’âge préscolaire si les deux parents se sont occupés de l’enfant avant la séparation. Sinon, il est possible que l’adaptation de l’enfant soit difficile.

Ainsi, chez les enfants petits, et bien que chaque famille soit particulière, la nuit, autour de laquelle tournent habituellement les revendications, n’est pas l’élément central pour le développement d’une relation chaleureuse avec un enfant, d’autant plus que le moment de séparation vespéral réactive différentes angoisses chez un enfant en bas âge. L’auteur insiste sur l’intérêt de questionner aussi le pourquoi d’une demande de répartition 50/50, en soulignant que les rares pays à se centrer sur cette répartition sont la Belgique et la France. A partir d’exemples cliniques, il montre que la question de la demi part fiscale mise à part, il existe différentes problématiques psychologiques chez les parents qui exigent ce mode de garde, lequel peut aussi être décidé de manière non conflictuelle pour des raisons de commodité professionnelle ou personnelle par les deux parents.
Tout d’abord, lorsque des parents n’ont jamais eu le projet de fonder une famille et d’avoir un enfant ensemble, la question de l’appartenance prend une importance considérable, avec un rôle majeur des grands-parents. L’homme qui n’est souvent pas prêt affectivement à être père à ce moment peut se tourner vers ses parents pour l’aider à élever l’enfant qui « doit » alors appartenir à égalité à la famille maternelle et paternelle, quels que soient les troubles affectifs qui en résulteront. Dans d’autres situations, c’est la question de la possession au sens littéral qui peut apparaitre, sous différentes formes : clan familial tant paternel que maternel cherchant à éliminer l’autre parent « pièce rapportée », « rapt » légal de bébés à la crèche tant que la justice des affaires familiales n’a pas statué sur les modalités de résidence, etc. L’auteur utilise une formule choc concernant ces situations : « Concevoir un bébé dans les contextes de non-couple et en faire part au géniteur est équivalent à prendre le pari de traverser à pied les yeux fermés une autoroute fréquentée. On en sort rarement indemne ». C’est un constat et non un jugement.

Une place particulière est faite aux violences conjugales dont on constate parfois la difficulté à les faire prendre en compte par la justice des affaires familiales dans la détermination du mode d’hébergement, malgré certains progrès. Une longue préconisation européenne de 2021 demande qu’il n’y ait pas de résidence alternée prononcée en cas de violences conjugales prouvées.
Cette partie se termine par des propositions d’aménagements des modes de garde dans les situations particulièrement conflictuelles, en sachant qu’aucun modèle ne convient à toutes les familles.

2. La deuxième partie est consacrée à un problème qui prend une grande place dans les tribunaux : les situations dans lesquelles un enfant refuse tout contact avec un parent, quelle que soit la décision d’hébergement décidée par la justice.
Cette question est traitée en trois chapitres.

Le premier chapitre est consacré aux dangers générés par le concept de Syndrome d’aliénation parentale.
Il ne s’agit pas de nier que certains parents, pères ou mères, exercent une emprise sur leur enfant équivalente à un lavage de cerveau, ou qu’ils instrumentalisent leur enfant lors de la séparation du couple ; et on est alors là devant une forme sévère de maltraitance. Ce dont il est question, c’est la manière dont ce « syndrome » est utilisé d’une manière quasiment idéologique, en court-circuitant les éléments cliniques dont les professionnels pourraient disposer. L’auteur décrit la naissance de ce concept aux Etats-Unis, les dégâts qu’il a entrainés et qui ont amené les instances scientifiques internationales à considérer qu’il ne repose sur aucun fondement solide. La description des recherches, en particulier celles qu’ont mené conjointement les cliniciens et des juges, amène l’auteur à regretter que de tels dispositifs de réflexion commune ne parviennent pas à se mettre en place en France. Concernant les allégations d’agressions sexuelles, ces travaux expliquent que certaines sont prouvées, d’autres possibles, d’autres sans fondement, mais que seules 0,8 à 6% des allégations peuvent être considérées comme volontairement fausses ; et 99 à 100% des déclarations spontanées faites par un enfant sont exactes. Suit une description des débats qui ont eu lieu à propos des concepts de théorie du fantasme, et des faux souvenirs.
Ce chapitre se termine par l’analyse des rares études longitudinales concernant le suivi des mineurs qui refusent le contact avec un parent. La surprise est de constater que dans 81% des cas, les enfants reprennent spontanément contact avec leurs parents, après avoir eu besoin de se distancier transitoirement. Les processus d’emprise de la part d’un parent qui amènent une rupture de contact avec l’autre parent ne concernent qu’environ 3 % de ces situations. Le plus souvent, l’enfant a des raisons objectives de refuser de rencontrer le contact, le parent « refusé » étant trop autoritaire, violent, négligent, ou il souffre de sérieux troubles de la personnalité, dénigre massivement l’autre parent, ne propose aucune activité intéressante, etc., ces problèmes préexistant à la séparation du couple.

Le chapitre suivant apporte une clarification importante entre les termes de conflit de loyauté et d’emprise à propos desquels règne actuellement une grande confusion. Suite à une longue recherche menée avec Eugénie Izard, pédopsychiatre, portant sur soixante situations reçues en consultations au long cours et en expertise, l’auteur pose le principe suivant : il existe une différence structurelle entre conflit de loyauté et emprise. Pour dire les choses simplement, un enfant peut être pris dans le conflit de loyauté lors d’un très fort conflit de séparation entre les parents, les deux parents sont donc impliqués, alors que l’emprise est habituellement le fait d’un seul parent. Et les profils de personnalité des parents sont différents. Différencier ces deux contextes est parfois difficile, ce qui amène l’auteur à proposer un tableau comparatif s’étayant en partie sur les travaux du Centre Jeunesse Universitaire de Montréal.
Dans la forme la plus inquiétante de conflit de loyauté, l’enfant est pris dans un très fort conflit de séparation entre les parents qui, séparés physiquement restent liés psychiquement par un lien d’attaque, de destruction de l’autre, qu’ils font transiter par l’enfant en dénigrant l’autre parent devant lui et éventuellement en lui demandant de manière plus ou moins explicite de prendre parti pour lui. Il s’agit d’une forme de maltraitance sévère pour l’enfant qui vit dans la peur et la confusion. L’antagonisme entre les parents est tel que l’enfant sent qu’il ne peut pas évoquer un parent quand il est chez l’autre, et même parfois penser à un parent quand il est avec l’autre. Il doit consciemment se surveiller, cliver ses paroles et son comportement sinon il risque de déclencher la colère ou la tristesse du parent avec lequel il se trouve. Mais il maintient un lien positif, bien que « pollué » par le conflit, avec chaque parent, donc l’ambivalence persiste et, à la différence de l’emprise, il garde en lui un minimum de pensée personnelle, de position de sujet. Cependant, il arrive que dans ce contexte, un enfant demande quand même à ne plus rencontrer un parent pour se dégager de cette conflictualité.
Évoquer alors un problème non résolu de deuil du couple est une sous-estimation de la gravité de la situation. La préconisation faite aux parents de « faire chacun un travail psychique » sur la manière dont ils peuvent penser le rôle parental de l’autre et lui faire de la place est presque toujours inutile. Cette recommandation est une sorte de copier-coller qu’on retrouve à la fin de beaucoup d’expertises, mais chaque parent attribuant les problèmes à l’autre, il n’a aucune raison de réfléchir sur lui-même à ce moment, ni sur la représentation qu’il a de son propre rôle de parent.
Dans l’emprise, l’enfant est contraint par un parent à faire quasiment disparaître l’autre de son champ de conscience, à ne plus y penser, et à perdre tout lien avec lui. Son psychisme est totalement « squatté » par un parent, il perd toute pensée personnelle et se met à penser totalement comme lui, même si ses propos sont délirants, il ne peut plus éprouver d’ambivalence par rapport à l’autre parent. Toute conflictualité intrapsychique est évacuée, exclue au profit d’une emprise infiltrée par des projections de manière massive. Ces processus d’emprise sont habituellement l’œuvre de parents ayant des traits de caractères paranoïaques et/ou pervers, et qui ont une grande force de conviction accompagnée de tentatives d’ instrumentalisation des professionnels.

Le dernier chapitre explore les raisons pour lesquelles un enfant refuse tout contact avec un parent. La recherche sus citée souligne la réelle complexité face à laquelle on se trouve. En effet, un enfant peut refuser d’aller chez un parent parce qu’il le trouve très inadéquat éducativement ; ou parce qu’il est pris dans un conflit de loyauté lors d’un fort conflit parental ; ou parce qu’il est captif d’un processus d’emprise parentale (rare) ; ou parce qu’il est adolescent et s’oppose à un parent avec l’intensité affective propre à cette période de la vie ; ou parce qu’il éprouve une angoisse de séparation motivée par des circonstances extérieures ou une angoisse pathologique ; ou parce qu’il déclare être maltraité. Tout ou partie de ces hypothèses sont à envisager dans les différentes manières dont l’enfant va exprimer son refus. Chacun de ces contextes est illustré par la description d’une situation, ce qui en facilite la compréhension, et montre nécessité de ne pas se laisser aller à la solution de facilité qui consiste à donner des réponses « prêtes à porter ».

L’ouvrage se termine sur l’importance essentielle de disposer d’expertises pédopsychiatriques ou psychologiques de qualité, effectuées par des praticiens ayant simultanément une activité clinique. Face au problème que constituent les expertises « molles », se contentant de rapporter les propos de chaque parent, donc seulement descriptives, un protocole rigoureux est décrit de manière détaillée. Il inclut la confrontation de chaque parent au contenu des éventuels rapports éducatifs, aux propos tenus par l’autre parent et parfois et avec précaution à ceux tenus par l’enfant ; une analyse précise de certaines scènes conflictuelles familiales ; et une « activation » de la relation parent-enfant en leur proposant une activité de jeu commune afin de mieux comprendre la nature de leur relation.

Il est difficile de rendre ici pleinement compte de la richesse des apports de cet ouvrage, très documenté scientifiquement et illustré par de nombreux exemples, ce qui le rend indispensable aux professionnels concernés. Il a aussi le mérite d’être écrit dans un style clair à la portée de tous les parents. Et il faut bien dire que la manière dont l’auteur reste en permanence centré sur ce que ressent l’enfant bouscule un certain nombre d’idées reçues.

L’ouvrage dont il est fait la synthèse : « Séparation conflictuelle des parents. Quel mode de garde pour l’enfant ? » de Maurice Berger (Edition Dunod, parution en avril 2023).

Myriam Guedj Benayoun,
Avocat au Barreau de Toulouse.

Recommandez-vous cet article ?

Donnez une note de 1 à 5 à cet article :
L’avez-vous apprécié ?

7 votes

Cet article est protégé par les droits d'auteur pour toute réutilisation ou diffusion (plus d'infos dans nos mentions légales).

Notes de l'article:

[1Le Docteur Maurice Berger est pédopsychiatre, il a été chef de service en psychiatrie de l’enfant au CHU de Saint-Étienne et professeur associé de psychopathologie de l’enfant à l’Université Lyon 2.
Il est co-organisateur du DU « Expertise légale en pédopsychiatrie et en psychologie clinique de l’enfant » à l’Université Paris-Cité. Ses travaux scientifiques dans le domaine de la protection de l’enfance font l’objet d’une reconnaissance internationale.

A lire aussi :

Village de la justice et du Droit

Bienvenue sur le Village de la Justice.

Le 1er site de la communauté du droit: Avocats, juristes, fiscalistes, notaires, commissaires de Justice, magistrats, RH, paralegals, RH, étudiants... y trouvent services, informations, contacts et peuvent échanger et recruter. *

Aujourd'hui: 156 340 membres, 27884 articles, 127 257 messages sur les forums, 2 750 annonces d'emploi et stage... et 1 600 000 visites du site par mois en moyenne. *


FOCUS SUR...

• Assemblées Générales : les solutions 2025.

• Avocats, être visible sur le web : comment valoriser votre expertise ?




LES HABITANTS

Membres

PROFESSIONNELS DU DROIT

Solutions

Formateurs