Les réformes constitutionnelles en Afrique et l’instrumentalisation des exigences démocratiques.

Dans la compréhension dominante des formes de gouvernements à notre époque, on trouve d’un coté le régime dictatorial appréhendé à juste titre par George Clemenceau comme étant un pays dans lequel on n’a pas besoin de passer toute une nuit devant son poste pour apprendre le résultat des élections, dans un tel régime, des exigences fondamentales telles que ; le pluralisme politique et l’organisation des élections sont inconnus, des droits et libertés sont également méprisés, et de l’autre un régime démocratique qui est un système politique dans lequel ni un individu ni même un groupe ne s’approprie le pouvoir. En effet, dans une démocratie, le pouvoir appartient au peuple qui l’exerce soit directement soit par des représentants qu’il désigne et qu’il peut révoquer s’il veut à l’occasion d’élections libres et périodiques. C’est dans cette optique qu’Abraham Lincoln l’eut défini en ces termes, « la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple »1. Ainsi, la démocratie est le régime politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple. Par conséquent, la démocratie regroupe certaines valeurs et principes lui permettant notamment de se distinguer des autres formes politiques, mieux encore elle met l’accent sur les possibilités pour le peuple de contrôler ses dirigeants et de les évincer sans devoir recourir à une révolution.